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AP- Au Brésil, l’heure est au grand oral avant la présidentielle d’octobre. Après le président d’extrême droite Jair Bolsonaro, lundi, c’est son principal adversaire, Lula da Silva, qui a été interrogé hier sur la chaîne de télévision O Globo. « Le grand favori des sondages a été surtout attendu sur un dossier », écrit Estadao, « celui de la corruption ». Puisque, faut-il le rappeler, l’ex-président a fait un an et demi de prison avant que la Cour suprême du Brésil n’annule sa condamnation pour corruption en estimant que le tribunal de première instance avait été incompétent.

Ce jeudi 25 août, Lula a donc reconnu les faits de corruption au sein de la compagnie pétrolière publique. La nouvelle est à la Une de tous les journaux brésiliens. « Le candidat du PT reconnaît les faits de corruption au sein de Petrobras sous son gouvernement, mais souligne que les enquêtes ont eu lieu parce qu’il a créé des mécanismes de contrôle », rapporte Correio Braziliense, qui poursuit : « Lula a aussi profité de l’occasion pour fustiger l’opération anti-corruption Lava Jato qui, selon ses dires, a dépassé la sphère de l’enquête pour entrer dans la sphère de la politique. »

Un argumentaire « savamment orchestré par son équipe de campagne », souligne la Folha de Sao Paolo qui n’a pas, pour autant, été convaincue par la prestation de Lula : « Le candidat n’a pas répondu de façon claire à la question de savoir ce qu’il ferait s’il était élu pour éviter que de telles dérives de corruption ne se répètent », estime le quotidien.