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Alors que « la caravane de la liberté » s’apprête à prendre la route, l’exécutif sénégalais soupçonne l’opposant de chercher à se faire arrêter pour éclipser l’infamie d’une condamnation pénale.

Le gouvernement sénégalais a promis la fermeté contre toute tentative de troubles à l’ordre public alors que l’opposant Ousmane Sonko, menacé d’inéligibilité à la présidentielle de 2024, s’apprête à prendre la route pour Dakar à la tête d’un convoi populaire.

« Quoi qu’il en coûte, l’ordre public sera maintenu », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana. « Nous ne laisserons personne, personne, troubler l’ordre public et la quiétude des Sénégalais », a-t-il ajouté.

Après son procès pour viols tenu en son absence le 23 mai, Ousmane Sonko a affirmé son intention de rentrer à Dakar par la route et de transformer ces quelque 500 kilomètres de trajet en « caravane de la liberté » pour mener « le combat final » contre le président Macky Sall.

Infamie

« Qu’il veuille marcher sur Dakar, ce n’est pas un problème […] s’il respecte les lois et les règlements », a expliqué le porte-parole du gouvernement. Aucune déclaration de manifestation n’a été déposée « à notre connaissance », a-t-il précisé, avant de se demander si Ousmane Sonko ne cherchait pas ainsi à « se faire arrêter pour des questions politiques » afin d’éviter l’infamie d’une condamnation pénale « pour des histoires sordides ».

Le convoi de Sonko n’était toujours pas parti le 25 mai de Ziguinchor et aucun préparatif n’était visible sur place. L’opposant a dit qu’il partirait le 26 au plus tard. La tension s’annonce à nouveau forte autour du 1er juin, date à laquelle est attendu le verdict dans l’affaire de viols présumés.

(avec AFP)