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AP- De 500 mégawatts (MW) en 2012, la puissance totale installée du Sénégal s’établit aujourd’hui à plus de 1600 MW. Le renforcement des capacités de production du pays s’accompagned’investissements massifs dans les sources renouvelables et d’une volonté affirmée de réduire la fracture énergétique.

Le Président Macky Sall a inauguré ce samedi la centrale solaire de Malicounda (Mbour). D’une capacité de 120 mégawatts (MW), l’infrastructure, qui résulte d’un partenariat public-privé, a coûté 101 milliards de francs CFA. Elle symbolise les trois piliers de la stratégie du Sénégal en matièred’indépendance énergétique : le renforcement des capacités de production, l’investissement dans les énergies renouvelables et l’accès universel à l’électricité. «La réalisation de la centrale de Malicoundadécoule de notre option stratégique d’assurer une production forte et durable d’énergie, indispensable à l’émergence du Sénégal», a résumé le chef de l’État lors de la cérémonie.

L’ouvrage contribue à porter la puissance totale installée du pays de 500 MW, en 2012, à plus de 1600 MW aujourd’hui. Il constitue un jalon important du Plan de relance intégré de l’électricité ; lequel vise «le renforcement des capacités de production, le développement des réseaux de transport et de distribution afin de connecter le territoire national, tout en favorisant son ouverture avec les pays voisins en tant qu’acteur du marché ouest-africain de l’électricité (WAPP)».

La centrale solaire de Malicounda renforce la position de Thiès parmi les hubs électriques majeurs du Sénégal.L’infrastructure traduit en outre la volonté des pouvoirs publics de se libérer progressivement de la dépendance aux énergies fossiles. «En effet, (la région) accueille le plus grand nombre de centrales du parc de la SENELEC, qui portent l’empreinte de notre option judicieuse de mix énergétique, avec des centrales solaires comme celles de Malicounda, de Méouane et de Mérina Dakhar», a souligné Macky Sall.

Le parc national de production d’électricité à partir des sources renouvelables comprend en plus la première centrale éolienne du pays. Implantée à Taïba Ndiaye, celle-ci est forte d’une puissance de 158 MW.

«Sursaut qualitatif et quantitatif»
 
Fortde ses deux centrales (avec celle inaugurée en 2016), Malicounda devient, avec Taïba Ndiaye, l’une des deux premières localités où l’État a réussi le pari de l’accès universel à l’électricité. Le chef de l’État a fait la révélation avant d’ajouter : «C’est cette même prouesse que nous avons l’ambition de réaliser, avec célérité, dans les autres régions du pays, afin d’éclairer nos localités, d’améliorer les conditions de vie et de travail des populations et de soutenir l’entreprenariat et l’économie des territoires.»

Dans cette perspective, le Sénégal a réalisé 1552 km d’autoroute électrique. Ces investissements d’un coût global de plus de 400 milliards de francs CFA ont permis, en matière de fourniture d’énergie, de désenclaver totalementla zone Sud et Sud-Est du pays. «Avec des postes injecteurs dans chaque capitale régionale», d’après une précision du président de la République.

«De plus, a enchaîné ce dernier, le maillage du territoire national par le réseau interconnecté vient d’être achevé, mettant fin à l’isolement de certaines parties du territoire, consacrant ainsi un sursaut qualitatif et quantitatif du secteur énergétique.»

Grâce à ces investissements massifs, les coupures intempestives d’électricité qui rythmaient naguère le quotidien des Sénégalais, sont un vieux souvenir. «Notre pays marche résolument vers la souveraineté énergétique dans une logique d’équité territoriale et de développement durable», s’est enflammé Macky Sall. Qui a pris «rendez-vous pour l’inauguration, très prochainement, d’autres projets dans des secteurs stratégiques qui vont améliorer le bien-être des populations».