Selon les résultats officiels, l’ANC n’a recueilli que 46% des voix, de loin le plus mauvais résultat pour le parti de Nelson Mandela depuis les premières élections démocratiques organisées en 1994. « La réalité est que l’ANC est encore, avec une marge importante, l’organisation politique la plus populaire du pays », a toutefois assuré Cyril Ramaphosa durant une réunion post-électorale du parti à Soweto.
« Nous ne sommes pas découragés par les résultats parce que nous ne sommes pas battus. Nous ne sommes pas abattus », a ajouté le président sud-africain. Le parti au pouvoir est arrivé en tête dans 161 des 213 conseils locaux en jeu. L’ANC, qui avait remporté tous les scrutins à la majorité absolue depuis 1994, va être contraint de former des coalitions, en particulier dans les grandes villes où son recul a été le plus marqué.
Désillusion
« Nous ne serons pas à genoux (pour des accords de coalition) et si nous devons être dans l’opposition, nous serons l’opposition », a déclaré Cyril Ramaphosa sous les applaudissements des membres du parti, réunis dans une salle du campus universitaire.
Depuis des années, le parti de la libération fait face à la désillusion d’une population confrontée à un chômage record (34,4%) et écœurée par les multiples scandales de corruption impliquant des hauts responsables du parti, dont l’ex-président Jacob Zuma (2009-2018).
En 2016, l’ANC avait recueilli 54% des voix et déjà perdu des villes clés dont Pretoria et la capitale économique, Johannesburg.