Le président avait toujours maintenu qu’il avait fait remonter l’alerte de son prédécesseur à la présidence au ministre de la Justice. Il revenait alors à ce dernier de saisir la Legal Practice Council, l’autorité est notamment en charge des juristes dans le pays. Si la Cour a estimé qu’il était « étrange » que personne ne puisse retracer la destination finale de la saisine ordonnée par Cyril Ramaphosa en août 2021, cela ne permettait pas de déduire le crime dont l’accusait M. Zuma.
Elle a par ailleurs souligné une « arrière-pensée » de Jacob Zuma lorsqu’il a engagé la procédure. L’ancien homme politique a notamment choisi de ne pas poursuivre le ministre de la Justice à qui M. Ramaphosa avait délégué l’alerte de Zuma. La Haute cour de Pietermaritzburg avait rejeté début juin, le recours privé introduit par Jacob Zuma, contre Billy Downer et une journaliste d’investigation. Jacob Zuma, poursuivi dans une affaire de corruption par Billy Downer, l’accusait d’avoir fait “fuiter” dans la presse des informations médicales le concernant.