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AP- La compagnie sud-africaine d’électricité Eskom, qui impose actuellement douze heures de coupures de courant par jour au pays, a connu une semaine mouvementée avec l’entretien-choc de son patron démissionnaire qui a lancé de graves accusations de corruption jusqu’au plus haut niveau de l’Etat.

André de Ruyter, 52 ans, qui dirigeait l’entreprise publique minée pas les scandales depuis plus de trois ans, avait présenté sa démission juste avant Noël, estimant n’avoir pas le soutien politique nécessaire pour redresser l’entreprise et l’assainir.

Mais le conseil d’administration lui avait demandé de rester à la barre jusqu’à fin mars. Eskom a fait volte-face mercredi, au lendemain de l’interview télévisée de M. de Ruyter, affirmant qu’il n’avait désormais plus « besoin d’effectuer le reste de son préavis ».

Calib Cassim, directeur financier d’Eskom depuis 2018, va assurer l’intérim, a annoncé vendredi l’entreprise dans un bref communiqué.

Dans l’entretien captivant de près d’une heure accordé à la chaîne privée eNCA, M. de Ruyter met en cause l’ANC, le parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, affirmant que « des éléments tangibles » montrent qu’il bénéficie de détournements.

Le Congrès national africain (ANC) a vivement réfuté ces accusations, son secrétaire général Fikile Mbalula accusant M. de Ruyter d' »incompétence » et d’avoir échoué à redresser Eskom pour parvenir à une fourniture stable d’électricité au pays