En recevant Joe Biden, il y a deux semaines, Mohammed ben Salman montrait que son isolement international avait bel et bien pris fin. Même le président des États-Unis, qui avait rendu public un rapport pointant sa responsabilité dans l’assassinat de Jamal Khashoggi, avait fini par lui rendre visite.
En se rendant dans l’Union européenne, il franchit une étape de plus et montre que lui aussi peut désormais voyager. Mohammed ben Salman n’est plus ni « paria » ni persona non grata.
Le choix d’une étape en France pour cette première visite au sein de l’Union européenne n’est pas très surprenant : Emmanuel Macron avait été le premier dirigeant occidental à lui rendre visite en décembre dernier.
La normalisation des liens avec Riyad avait commencé avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, mais les difficultés économiques dues à la hausse des prix du pétrole accélère le processus.