
AP- Au secrétaire général de l’ONU, la Russie s’est inquiétée de n’avoir pour l’instant reçu aucun visa des États-Unis pour la venue de sa délégation – menée par le ministre des Affaires étrangères – à l’Assemblée générale de l’ONU, à partir du 20 septembre, selon le texte vu ce vendredi par l’AFP. « À la date du 1er septembre, aucun des 56 représentants russes (…) n’a reçu de visa d’entrée pour les États-Unis » dans la perspective de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale du 20 au 26 septembre à New York, écrit l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, Vassily Nebenzia. « La même situation existe pour les journalistes et les membres d’équipage du vol de notre ministre ». « C’est d’autant plus inquiétant que, ces derniers mois, les autorités américaines ont refusé sans cesse d’accorder des visas à un certain nombre de délégués russes devant participer à des événements officiels de l’ONU », affirme-t-il, appelant les États-Unis à respecter « leurs obligations légales » et à « accorder rapidement » les visas demandés. Guterres suit l’affaire de près Selon un accord datant de 1947 entre les États-Unis et l’ONU, les États-Unis ne doivent pas empêcher le transit vers le siège des Nations unies des représentants des États membres. En février, juste après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les États-Unis avaient annoncé des sanctions contre le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, notamment une interdiction d’entrée sur leur territoire. « Les États-Unis prennent au sérieux leurs obligations en tant que pays hôte de l’ONU », a assuré un porte-parole du Département d’État américain à l’AFP, notant que le processus d’octroi des visas étant confidentiel, il n’était pas possible de commenter sur des cas particuliers. Vu le nombre important de demandes à traiter chaque année, « pour assurer un traitement dans les temps, nous rappelons sans cesse à la mission russe auprès de l’ONU, et aux autres missions, que les États-Unis doivent recevoir les demandes le plus tôt possible », a-t-il ajouté. « C’est particulièrement important en raison des actions non justifiées de la Russie contre notre ambassade en Russie », qui a limité le personnel et « nos capacités à traiter les demandes de visas », a-t-il insisté. Une porte-parole du secrétaire général de l’ONU a de son côté indiqué à l’AFP qu’Antonio Guterres était « en contact étroit » avec les États-Unis concernant les règles de l’accord de 1947. Il « travaille en liaison avec la mission sur des cas spécifiques portés à notre attention », a-t-elle ajouté. « C’est ce que nous faisons dans ce cas ».