Aurélien Agbénonci qui incarnait la diplomatie béninoise ces sept dernières années, a été limogé mardi, par le président Patrice Talon dont il était pourtant réputé très proche et qu’il avait rejoint en 2016, à l’arrivée de ce dernier au pouvoir.
Aucun acte officiel n’a pour l’instant confirmé ce limogeage ni même le porte-parole du gouvernement que nous avons joint ce mercredi après-midi.
Aurélien Agbénonci avait déjà perdu, en avril dernier, le portefeuille de la coopération, une situation qu’il aurait mal digérée.
« On a pu observer que l’une de ses attributions, la coopération, lui avait été retiré et il était candidat au poste de Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. On peut donc déduire, à travers ces éléments, qu’il y avait un malaise et que le ministre cherchait une porte de sortie », estime Emmanuel Odilon Koukoubou, analyste politique béninois.
Aurélien Agbénonci, des ambitions pour 2026 ?
Aurélien Agbénonci aurait aussi pu avoir des ambitions présidentielles qu’il aurait exprimées auprès de plusieurs de ses proches et amis du système des Nations unies.
« Je n’ai pas encore eu vent de cela mais personnellement, j’ai pensé à cela. Quand le président est en fin de règne et qu’il constate que certains ont des ambitions pour lui succéder, il ne le prend pas souvent comme il le faut. Mais pour ce qui est du président Talon, je ne pense pas que cela ait été une raison suffisante pour remercier son ministre. Il doit y avoir autre chose », dit pour sa part Marino de Souza de la Société Civile béninoise.
Malaise au sein du pouvoir
Avant Aurélien Agbénonci, trois autres ministres ont été récemment démis de leurs fonctions, notamment celui de la Justice, Séverin Quenum, considéré comme l’un des plus fidèles au président.