« La pression est énorme » explique une défenseuse des droits de l’homme. « Je reçois des messages, des appels. Beaucoup de Burkinabè m’attaquent, je fais la Une dans des groupes pro-russes et des panafricains à l’international me chargent aussi. C’est l’occasion pour eux de régler leurs problèmes avec la France », poursuit-elle.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement burkinabè appelle au calme sur les réseaux sociaux. En décembre, par communiqué, il avait condamné les appels au meurtre contre le journaliste Ahmed Newton Barry, qui s’était exprimé sur la suspension de RFI au Burkina.
« Le gouvernement, quand il sent monter la moutarde se fend d’un communiqué, au lieu de laisser la justice poursuivre les auteurs des appels au meurtre », commente le journaliste, qui ne s’explique pas pour pourquoi, à cette heure et malgré une plainte déposée, l’auteur des menaces à son encontre n’a pas été arrêté et poursuit ses activités sur les réseaux sociaux.