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Cinq avions ont décollé pour Mahdia afin d’aider les responsables régionaux de la santé à fournir du matériel médical supplémentaire et à procéder à des évacuations sanitaires.
 
Royston Drake Associated Press Cinq avions ont décollé pour Mahdia afin d’aider les responsables régionaux de la santé à fournir du matériel médical supplémentaire et à procéder à des évacuations sanitaires.
 
Au moins 19 « jeunes » sont morts au Guyana dans l’incendie d’un dortoir scolaire de filles à Mahdia, une ville minière enclavée de ce petit pays du nord-est de l’Amérique du Sud, dans la nuit de dimanche à lundi.
 
« Il s’agit d’une catastrophe majeure. C’est horrible, c’est douloureux », a regretté le président Irfaan Ali, soulignant que le pays avait « mis en place des secours médicaux à grande échelle […] et pris des dispositions spéciales » pour les blessés.
 
« Quatorze jeunes sont morts sur place, tandis que cinq sont décédés à l’hôpital du district de Mahdia. Deux enfants sont toujours dans un état critique, tandis que quatre souffrent de graves blessures », selon un communiqué des pompiers lundi.
 
 
Ces six blessés « ont été transférés par avion à Georgetown », la capitale, alors que « cinq autres sont toujours hospitalisés à Mahdia et que dix autres sont en observation », selon la même source.
 
 
« Les pompiers ont réussi à sauver une vingtaine d’élèves en perçant des trous dans le mur nord-est du bâtiment », selon le texte des pompiers. Les fenêtres du bâtiment en béton étaient pourvues de barreaux de sécurité.
 
Un total de 63 élèves se trouvait à l’intérieur du bâtiment au moment du sinistre.
 
Un précédent bilan, donné par le gouvernement, faisait état de « 20 morts » dans l’incendie du « dortoir de l’école secondaire de Mahdia », dans le centre du pays.
 
Le feu, dont l’origine n’est pas connue, s’est déclaré dans le dortoir des filles où logent des jeunes de « 11-12 à 16-17 ans », a précisé sous couvert d’anonymat une personne ayant accompagné les secours sur place. L’édifice est complètement calciné avec des murs noircis par les flammes. Le toit en tôle s’est effondré.
 
Le gouvernement a précisé que cinq avions avaient décollé pour Mahdia afin d’aider « les responsables régionaux de la santé à fournir du matériel médical supplémentaire et à procéder à des évacuations sanitaires ».
 
En fin de matinée, une cinquantaine de personnes ont manifesté leur colère après le drame à Chenapau, un village proche de Mahdia d’où sont originaires une partie des victimes, a confié à l’AFP Michael McGarrell, joint au téléphone et qui a perdu deux nièces.
 
« Enquête approfondie »
 
« Nous avons besoin d’être indemnisés pour nos pertes », disait une pancarte. « Les barreaux sont pour les détenus. Nous avons besoin de justice », selon une autre affiche.
 
« La douleur, l’agonie, le traumatisme… qui sera tenu pour responsable ? Qu’allons-nous dire aux parents ? » s’est interrogé M. McGarrell, militant de l’ONG Amerindian People’s Association (APA), souvent en désaccord avec le gouvernement au sujet des droits fonciers, de l’orpaillage et, plus récemment, de la vente de crédits carbone à la compagnie pétrolière américaine Hess.
 
La ville de Mahdia est située à 200 km environ au sud de Georgetown. La région est affectée par de fortes pluies.
 
« Nous sommes de tout coeur avec les familles et les proches de ceux qui ont été touchés par cette tragédie », a déclaré Natasha Singh-Lewis, députée de l’opposition.
 
« Nous demandons aux autorités de mener une enquête approfondie sur les causes de l’incendie et de fournir un rapport détaillé sur ce qui s’est réellement passé. Nous devons comprendre comment s’est produit cet événement horrible et mortel et prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise à l’avenir », a-t-elle ajouté.
 
Petit pays pauvre anglophone de 800 000 habitants, le Guyana, ancienne colonie néerlandaise puis britannique, dispose des plus grandes réserves mondiales per capita de pétrole et espère un développement rapide dans les années à venir avec l’exploitation de ces réserves qui en est encore à ses débuts.
 
Les spécialistes estiment que le bassin Guyana-Suriname recèle environ 15 milliards de barils de réserves de pétrole associées à des gisements importants de gaz.