Cette « mission » l’a amenée à suivre des études d’histoire au sein de la faculté de lettres et sciences humaines de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) à Dakar. « J’ai la curiosité de tout vouloir découvrir parce que tout n’a pas été découvert », assure-t-elle. Aujourd’hui, la jeune femme est en première année de thèse et pour son doctorat, elle a choisi comme sujet : « Les controverses sur les statistiques autour des tirailleurs sénégalais. »
Assise sur un banc en pierre à deux pas de l’entrée de sa fac, la doctorante explique vouloir comprendre pourquoi, par exemple, le nombre des soldats africains enrôlés – ou tombés – dans les différentes guerres diffère selon les sources. « Je ne dis pas qu’il est faux, mais il n’est pas le même d’un livre ou d’une archive à l’autre. Je veux trouver les chiffres exacts, assure-t-elle. Ce travail me pousse à me demander si on n’a pas essayé de camoufler l’histoire. »