March 31, 2023
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AP- Ce jeudi, un magistrat de la Cour suprême du Brésil (STF) a annulé deux nouvelles procédures lancées à l’encontre de Luiz Inácio Lula da Silva par l’ex-juge Sergio Moro. Il avait déjà été déclaré «partiel» dans l’affaire qui avait valu à l’ancien président brésilien 19 mois de prison.

Cette décision invalide tous les éléments recueillis par Sergio Moro et remet les procédures à zéro, éloignant la possibilité d’une condamnation relativement rapide en seconde instance empêchant Lula, 75 ans, de se présenter à l’élection présidentielle de novembre 2022.

Procédures annulées

Le juge Gilmar Mendes a jugé qu’il y avait «identité de faits et juridique» entre l’affaire pour laquelle Moro avait été déclaré «partial» et les deux autres passées dans les mains de la figure de proue de l’opération anticorruption Lavage Express lancée depuis Curitiba (état du Paraná). Mendes a donc ordonné d’«annuler toutes les procédures décisionnelles du magistrat, y compris celles de la phase précédant la procédure».

Lula a été condamné par Sergio Moro en 2017 à neuf ans et demi de prison pour avoir bénéficié d’un triplex sur le littoral pauliste offert par une entreprise de BTP en échange de contrats avec le groupe pétrolier étatique Petrobas. Un tribunal a confirmé et alourdi la sentence en appel, ce qui a empêché l’ex-président (2003-2010) de participer à l’élection de 2018 et l’a maintenu sous les verrous d’avril à novembre 2019.

«Partialité» de Sergio Moro

Mais la seconde chambre du STF (composée de cinq juges) a donné raison en mars à la défense de Lula, dénonçant la «partialité» de Sergio Moro, mise notamment en évidence lorsque celui-ci a été nommé ministre de la Justice par le président d’extrême droite Jair Bolsonaro. La Cour suprême a ratifié cette décision en séance plénière, par sept voix contre quatre.

Le juge Mendes a désormais étendu cette décision aux deux autres affaires instruites à Curitiba, toutes deux à l’état préliminaire. L’un a trait aux travaux effectués dans un domaine à Atibaia (état de São Paulo), et l’autre à l’achat d’un terrain par l’Institut Lula.

L’ex-président, qui s’est toujours dit innocent, a été blanchi ces derniers mois de plusieurs accusations de corruption instruites dans diverses juridictions du pays. Parallèlement aux affaires de Curitiba qui seront dépaysées à Brasília, l’icône de la gauche latino-américaine est encore visée par trois autres procédures, l’une également dans la capitale et deux à São Paulo.