Burkina : Des chrétiens et des musulmans prônent le vivre-ensemble
Ouagadougou, 3 avril 2023 (AIB)- Des musulmans et des chrétiens ont prôné vendredi la cohésion inter-religieuse, la paix et le vivre-ensemble, au cours d’une rupture collective de jeûne et de carême, a constaté l’AIB.
Vendredi soir, des chrétiens qui observent depuis le 22 février 2023 le carême et des musulmans qui respectent le jeûne depuis le 22 mars 2023, ont organisé une rupture commune au stade Réné Monory de Ouagadougou.
«L’organisation de cette rupture collective était de célébrer la coïncidence des périodes de pénitences musulmanes, chrétiennes et ensuite demander aux différents croyants de voir en cette coïncidence quelque chose voulue par Dieu», a fait savoir le responsable de l’organisation, Moumouni Koudougou dit Mouni Mouni.
Pour lui, la promotion du vivre ensemble, l’entente et la tolérance inter-religieuse doivent être l’affaire de tous les Burkinabè.
M. Koudougou a précisé que l’initiative consiste à prier pour le retour de la paix et des personnes déplacées internes dans leurs terroirs.
En rappel, le Burkina Faso subi depuis huit ans, dans plusieurs de ses localités, des attaques terroristes qui ont ôté la vie à des centaines de personnes, causé le déplacement de près de deux millions de personnes et la fermeture de milliers d’écoles et de centres de santé.
Moumouni Koudougou a fait savoir que malgré les différences religieuses dans le pays, les Burkinabè arrivent à s’entendre.
«On est d’abord Burkinabè avant d’être musulman, catholique, protestant ainsi de suite. A travers cette célébration, c’était aussi un moment de partage avec nos frères et sœurs chrétiens », a-t-il soutenu.
M. Koudougou a souligné que cette cérémonie constitue également une occasion de communier ensemble avec les autres confessions religieuses.
Pour lui, cette activité est la première du genre, organisée par les jeunes pour participer à l’œuvre de la recherche de la coexistence pacifique entre les religions au Burkina Faso.
La présidente du réseau de foi au Burkina Faso, Marie Odile Traoré/Dolomwéogo, s’est dite satisfaite de la démarche des jeunes qui favorise la cohésion sociale.
Mme Traoré s’est dit satisfaite d’avoir entendu des chants musulmans et chrétiens entonnés en chœur dans un même lieu, afin de montrer l’acceptation de toutes les religions dans ces différences au Burkina Faso.