En décembre, la junte burkinabée avait demandé à Paris le remplacement de l’ambassadeur Luc Hallade, lui reprochant d’avoir fait état publiquement de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays, en proie aux violences djihadistes. Mais l’ambassadeur était resté à son poste. Puis, la visite de la secrétaire d’État auprès de la ministre française des Affaires étrangères, Chrysoula Zacharopoulou, le 10 janvier avait laissé entrevoir une possibilité d’apaisement entre les deux pays.
AP- Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé jeudi le rappel de son ambassadeur au Burkina Faso « pour mener des consultations » au lendemain de l’annonce du départ du pays des forces spéciales françaises d’ici « un mois ». « Dans le contexte des derniers développements intervenus au Burkina Faso, nous avons décidé de rappeler notre ambassadeur à Paris pour mener des consultations sur l’état et les perspectives de notre coopération bilatérale », a expliqué à l’Agence France-Presse le ministère. Luc Hallade était en poste à Ouagadougou depuis l’été 2019.
Lundi, le gouvernement burkinabé a annoncé la dénonciation de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays. Cette dénonciation a été « formellement » reçue mardi par le ministère des Affaires étrangères, avait annoncé mercredi le Quai d’Orsay. « Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite », avait-il précisé à l’AFP. La France respectera « les termes de cet accord en donnant suite à cette demande », avait-il également ajouté.