« Mais ce que l’on remarque ici, ce sont surtout des déchets, beaucoup plus de déchets plastiques parce que la population riveraine transforme le cours d’eau en décharge aquatique », explique Dider Yimkwa, environnementaliste.
« Naturellement, il y a un deuxième phénomène, le phénomène d’envasement, le phénomène d’envasement et ensuite la colonisation de la surface de l’eau par des plantes invasives ».
Située à l’embouchure du fleuve Wouri, au bord de l‘océan Atlantique, la ville portuaire de Douala subit l’influence des marées, la rendant d’autant plus propice aux inondations.
« Douala est située dans une zone qui est un bas plateau côtier sur des terres relativement basses, elle a des altitudes très basses couplées à une pluviométrie importante d’environ 4 000 millimètres par an », constate le directeur adjoint des études et de la protection de l’environnement à Douala Joseph Magloire Olinga.
« Et quand on ajoute à cela, la très forte densité du réseau hydrographique, la ville de Douala est plus ou moins, d’un point de vue géographique, à haut risque d’inondation ».
Selon le dernier rapport des experts climat de l’ONU (GIEC), les villes côtières telles que Douala sont en première ligne dans la crise climatique et risquent d’être « éliminées par les inondations à long terme » et par la hausse du niveau des océans.