
Bamenda, la capitale de la région du Nord-Ouest du Cameroun, continue de voir arriver des habitants de « Big Babanki », l’autre nom de la localité de Kedjom Keku, qui fuient la zone. Fin mai, une trentaine de femmes ont été enlevées et maltraitées par un groupe armé dans cette localité à une trentaine de kilomètres au nord de Bamenda. Depuis le déploiement des forces militaires, des habitants fuient et racontent des scènes de violences.
Un groupe de déplacés entonne un chant pour remercier Dieu de leur avoir permis d’atteindre Bamenda sains et saufs. Franklin a 32 ans, il a fui « Big Babanki » avec sa famille fin juin. « Chaque jour, on a vu des gens tués, c’est pour ça que l’on a fui. On ne pouvait plus supporter de voir chaque jour des frères morts par terre dans la rue. »