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Éliminée en 2018, la poliomyélite ressurgit à nouveau dans le pays. La campagne de vaccination menée depuis n’a pas atteint les résultats escomptés.

Cibles non atteintes. Des enfants risquent de contracter la poliomyélite. Les cibles de la campagne de vaccination contre cette maladie, ne sont pas toutes atteintes. Des parents ont refusé de faire vacciner leurs enfants. « Des groupes de personnes, notamment, des groupes religieux comme les membres de l’Eglise apocalyptique, ont été catégoriques sur la non-vaccination de leurs enfants. Ils sont arrivés à influencer des personnes dans leur entourage. Ce qui fait que notre taux de couverture vaccinal est en-dessous de 100% », lance un médecin, ce weekend. « Certaines écoles ont refusé de nous recevoir », lancent des agents de santé. Des médecins d’autres centres de santé affirment, toutefois, avoir atteint l’objectif. « Des parents n’ont pas voulu faire vacciner leurs enfants, au début. Ils n’ont pas été persuadés que ce vaccin protège. Des hauts responsables sont intervenus pour apporter des explications, ils ont changé d’avis », explique un médecin. Le ministère de la Santé publique a lancé comme objectif dans cette énième campagne de vaccination du 16 au 19 mai, d’immu­niser tous les enfants de moins de 5 ans.

Indispensables

La poliomyélite touche principalement, les personnes de cette tranche d’âge. Des agents de santé ont fait du porte-à-porte. Ils sont allés au niveau des écoles et des crèches, pour chercher toutes les cibles. Tant que des enfants ne sont pas immunisés, la maladie ne sera pas éliminée. Le poliovirus circule à Madagascar. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a déclaré deux cents cas, de poliomyélite, depuis 2020. L’un des derniers cas notifiés se trouve dans le district d’Antananarivo-Atsi­mon­drano. Des analyses effectuées dans le canal d’Andrian­tany, par ailleurs, ont confirmé la présence de ce virus, à Antananarivo. La poliomyélite a été déjà éliminée à Madagascar, en 2018, après plusieurs campagnes de vaccination contre cette maladie. Depuis la pandémie de corona­virus, le taux de couverture vaccinal a diminué. Cette mala­die paralysante et, parfois, mortelle, a ressurgi, par conséquent. Pour remettre d’actualité le label polio- free, d’autres campagnes de vaccination contre la poliomyélite s’avèrent indispensables. Le ministère de la Santé publique renforce, en outre, la sensibilisation sur la lutte contre la défécation à l’air libre, qui accentue la propagation du virus.