Serge Ghislain Djorie, porte-parole du gouvernement, parle désormais de « banditisme » : « Je crois que ce sont des bandits de grands chemins qui ont donné la mort à nos compatriotes. Comment voulez-vous qu’il y ait un crime sans aucune trace de balle ? C’est ce que nous avons constaté : il n’y a aucune goutte de sang alors que les corps ont été jetés dans un fossé. » Cette affirmation vient contredire les informations récoltées jusqu’ici auprès de sources indépendantes.
Une troisième commission d’enquête pourrait également voir le jour, annonce le président de l’Assemblée nationale, Matthieu Simplice Sarandji : « L’Assemblée nationale décide de la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, pour que les auteurs et complices de ces actes barbares soient identifiés, arrêtés et poursuivis devant les juridictions compétentes. »
Le 4 mai dernier, le ministre de la Justice annonçait la création d’une commission d’enquête spéciale suite aux accusations de graves violations des droits de l’homme imputées aux Faca et à leurs alliés. Il ne reste à cette commission qu’une dizaine de jours pour rendre ses conclusions.
De sources concordantes, les 13 victimes, mais qui pourraient être plus nombreuses, étaient de jeunes commerçants qui voyageaient à moto vers le marché de Kouki lorsqu’ils ont été tués.