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AP- Le Cameroun figure à la 142e place (sur 180 pays) du baromètre 2022 de Transparency International sur l’indice de perception de la corruption dans le monde. Selon le président de l’antenne camerounaise de cette ONG, l’avocat Henri Njoh Manga Bell, la stratégie d’exemplarité mise en place dans son pays n’a « pas permis d’endiguer cette pandémie ».

Chaque année, l’organisation Transparency International publie son rapport sur l’indice de perception de la corruption dans le monde. Le rapport 2022 est paru le mardi 31 janvier 2023. Un baromètre où le Cameroun reste stable, à la 142e place du classement, sur 180 pays.

L’avocat Henri Njoh Manga Bell, président de l’antenne camerounaise de Transparency International, parle de la corruption comme d’une épidémie au Cameroun. Une épidémie que les conflits dans le Nord-Ouest, le Sud-Est et dans l’Extrême-Nord contribuent à expliquer, mais pas seulement.

Selon lui, la stratégie d’exemplarité, avec la condamnation de membres du gouvernement, n’a pas suffi.

« L’exemplarité n’a pas empêché que des affaires fassent la Une des médias »

Il plaide pour que les textes qui permettent de lutter contre la corruption soient appliqués. « Le Cameroun a cette particularité qu’il y a pratiquement tout un gouvernement en prison, souligne-t-il au micro d’Amélie TuletL’exemplarité n’a pas été, de toute évidence, un élément, un critère dissuasif. D’ailleurs, cette exemplarité n’a pas empêché que, entre temps, nous ayons des affaires qui ont fait la Une des médias »