0 2 minutes 4 mois

AP- Après Pascal Affi N’Guessan samedi au FPI, c’est l’ancien président Henri Konan Bédié qui a prononcé à son tour ses vœux 2023 devant les militants du PDCI-RDA réunis à son fief de Daoukro dimanche 29 janvier. L’occasion d’un tour de vis contre les frondeurs du parti historique, exsangue et divisé à neuf mois des élections municipales.

C’est un coup de semonce dont Henri Konan Bédié n’a pas nommé les destinataires, mais ceux-ci devraient se reconnaître sans peine. Devant les militants de son parti, le PDCI-RDA, l’ancien président ivoirien a promis d’être « intransigeant à l’égard de tous ceux qui poseront des actes contraires à la cohésion du parti ». « Le PDCI ne peut laisser prospérer le désordre et la division », a-t-il ajouté.

Car les temps sont durs pour le plus vieux parti de la Côte d’Ivoire. Plusieurs de ses cadres, dont Narcisse N’Dri, l’ex-directeur de cabinet de Henri Konan Bédié, sont déjà partis rejoindre le RHDP. Et parmi ceux qui restent, certains frondeurs osent désormais rêver à voix haute de remplacer le chef historique de son vivant… En particulier Jean-Louis Billon, le vice-président du PDCI, qui a annoncé mi-janvier son intention d’être candidat à l’élection présidentielle de 2025. Il a aussi demandé le retour de la limite d’âge à 75 ans pour les présidentiables, ce qui pourrait écarter des urnes Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et… Henri Konan Bédié lui-même.

Au mois de mars, le PDCI devrait se réunir en congrès extraordinaire, a annoncé ce dernier, pour « mettre en conformité ses statuts et son règlement intérieur ». Et commencer donc à dessiner les contours de la candidature du parti pour 2025.