Le conseil paix et sécurité de l’Union africaine a pourtant tenu une réunion d’urgence lundi après-midi mais il n’a diffusé aucun communiqué à l’issue et personne au sein de l’organisation ne souhaite communiquer.
Même silence de la part de plusieurs pays voisins. Il faut dire qu’Alpha Condé s’était mis beaucoup de ses homologues à dos ces derniers mois, notamment en décidant de se présenter à un troisième mandat et en refusant tout compromis sur le sujet. Certains des pays frontaliers de la Guinée ne semblent donc pas très affectés par sa mise à l’écart.
Si en public ils sont peu bavards, de nombreuses tractations se déroulent en ce moment en coulisses. Selon La lettre du continent, Alassane Ouattara est le premier chef d’État de la Cédéao à s’être entretenu lundi avec le nouvel homme fort de Conakry. Il aurait demandé à Mamady Doumbouya la libération rapide de l’ex-président Alpha Condé.
De son côté, la Cédéao a prévu de se réunir lors d’un sommet virtuel extraordinaire mercredi mis sur pied par Nana Akufo Ado, le président en exercice de l’organisation sous-régionale. La question du maintien de la Guinée au sein des institutions de la Cédéao sera au cœur des discussions.