
AP- Cela fait des semaines que le Covid-19 bat des records quotidiens de contaminations et de décès en Russie. Ces trois derniers jours, plus de 1 000 quotidiens ont été comptabilisés officiellement, et sans doute le triple d’après des experts indépendants. Jusqu’ici, les autorités avaient reculé face à toute mesure coercitive. Cette fois, elles font un premier petit pas. Le président Vladimir Poutine a ordonné, mercredi 20 octobre, une grosse semaine chômée début novembre.
Des vacances pour tout le monde en lieu et place d’un confinement : la méthode avait déjà été utilisée en mai dernier. Ils étaient alors nombreux, les Russes des grandes villes, à avoir passé le printemps dans leur datcha (résidence secondaire). Le pays avait gagné un sursis mais pas la bataille face au Covid-19. Variant delta, faibles restrictions, faible vaccination, le cocktail est explosif.
Alors, pour la première fois, Vladimir Poutine s’est montré très clair : « Nous n’avons que deux possibilités dans cette période : tomber malade ou se faire vacciner. Mais pourquoi attendre d’être malade et subir de lourdes conséquences ? S’il vous plaît, soyez responsables. Prenez les mesures nécessaires pour protéger votre santé et celle de vos proches. »
Aujourd’hui, le président russe vante le Spoutnik V auprès des Russes, et encore il y a quelques semaines à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Mais il a attendu mars 2021 pour recevoir une injection. Et encore, à ce moment-là, le chef d’État n’avait pas dit s’il avait bien utilisé le vaccin national.