
AP- Au moins 20 habitants d’une communauté de l’État de Zamfara, au Nigeria, ont été tués par une bande criminelle associée au redoutable « caïd » Lawali Damina, en représailles à la disparition de fusils d’assaut.
Les dirigeants locaux ont également confirmé que tous les habitants masculins de la communauté de Randa, y compris les enfants, ont été enlevés par ces « bandits ».
Tout cela parce que, selon ces notables, les habitants étaient incapables de dire où se trouvaient les deux fusils d’assaut appartenant à deux criminels tués par un camarade en pleine dispute amoureuse au sujet d’une jeune femme de la communauté.
La zone est pratiquement un no man’s land, entre les États de Katsina, Kaduna, Kebbi et Niger, vide de toute présence de forces de sécurité.
Des groupes de « bandits » y circulent librement et s’aventurent de plus en plus dans les installations militaires environnantes, comme en témoigne l’attaque de septembre dernier contre une base d’opérations avancée, qui a tué 13 membres des forces de sécurité.
Depuis lors, selon le Premium Times, les forces de sécurité ont été désengagées de la zone, où les « bandits » ont profité de la situation pour piller les ressources des communautés, auxquelles ils demandent des taxes de protection exorbitantes.
La situation est telle que le gouvernement de l’État est allé jusqu’à appeler cet été la population à s’armer face à l’insécurité croissante causée par ces groupes, déclarés organisations terroristes par le gouvernement nigérian.