
AP- Après la victoire 1-0 contre l’Allemagne pour le début de son Euro 2021, Didier Deschamps a loué ce mardi soir après la rencontre l’état d’esprit de ses Bleus.
Avez-vous largement dominé l’Allemagne ?
DIDIER DESCHAMPS. Non, quand même. On avait une belle équipe allemande en face de nous. Elle nous a fait souffrir, mais on a été plus efficace. On aurait pu se mettre à l’abri pour être plus tranquille. Les joueurs ont répondu présent, c’était un combat de titans, un combat de très, très haut niveau. On a été unis quand il fallait souffrir face à une très belle équipe allemande.
Avez-vous retrouvé la même faim qu’en 2018 ?
Le groupe se connaît. Le bloc défensif, c’était les mêmes. Hugo (Lloris), Paul (Pogba), N’Golo (Kanté) étaient déjà là. Pas Adrien (Rabiot). Il y avait Samuel Umtiti aussi. Il y a des automatismes sans dissocier le trio offensif qui a fait beaucoup d’efforts. Le football, c’est être efficace et on l’a été dans les deux camps. On n’a rien donné, on n’a pas commis de fautes irrémédiables. Le groupe devait être prêt et il était prêt. Il faut garder cette force collective, c’est le socle solide.
On attendait l’attaque et on a vu la défense…
Je sais ce qu’ils sont capables de faire. Je n’avais pas d’inquiétudes. On n’a pas été mis en difficulté. Devant, le trio aurait pu marquer des buts mais ils ont été annulés. Ils ont permis de défendre. On ne va pas gagner en défendant mais la qualité est là et les Allemands nous ont imposé un tel combat, une telle densité. Les trois, je ne les dissocie pas des sept autres. Ils se sont mis au service du collectif.
On a aussi retrouvé le vrai Raphaël Varane…
Le vrai ? Varane est toujours en forme. Depuis qu’ils sont ensemble, avec Presnel (Kimpembe), ils ont déjà livré des performances de très haut niveau. Ce ne sont pas des novices, ils sont très performants, complémentaires, avec des automatismes. Ils se comprennent très bien avec les deux latéraux à leurs côtés, Benjamin (Pavard) et Lucas (Hernandez).
Quelles étaient les consignes pour les deux milieux, Rabiot et Pogba ?
On devait maîtriser et nous imposer à l’adversaire. Ils sont complets mais je ne peux pas les dissocier de N’Golo (Kanté). Ils gardent le ballon, ressortent le ballon, se projettent même s’ils ont été plus dans le domaine défensif aujourd’hui. C’est un bon équilibre.
Avez-vous été rassuré par l’état physique de vos troupes ?
Je n’étais pas inquiet. Je savais qu’ils étaient prêts. On a fait tout ce qu’on pensait faire pour que l’ensemble du groupe soit prêt aujourd’hui. Face à un tel adversaire, si on avait été en dessous, je ne vous dirais pas la même chose.
En marge du match, il y a eu cet incident avec Greenpeace…
Je croyais que c’était prévu. On a frôlé le drame. Cela aurait pu être beaucoup plus grave. J’ai une petite bosse parce que j’ai cogné le haut du banc. Cela n’a pas lieu d’être. Cela restera de la littérature. Il faudrait relativiser, avoir de la retenue dans tout ce qu’on peut dire et faire, même s’il y a beaucoup de passion autour du football.