
La menace terroriste iranienne pour le Maroc avec la collusion de l’Algérie est prouvée jour après jour. Mais cette fois, elle atteint un niveau d’alerte inquiétant depuis qu’un journaliste israélien des mieux informés du Moyen-Orient, a dévoilé les cartes d’Alger et de Téhéran pour déstabiliser le Maroc. Un projet qui pourrait avoir des conséquences sur les équilibres géopolitiques mondiaux.
La vérité des accointances militaires entre l’Iran et l’Algérie qui restait cachée, de peur de dévoiler à la communauté internationale un axe dangereux aux abords de l’Union européenne, éclate au grand jour.
Le Maroc a alerté de nombreuses fois des relations malsaines entre Alger et Téhéran et a même prouvé l’envoi de drones iraniens à la milice du polisario à travers l’ambassade d’Alger. Avant le danger des drones Shahed, utilisés dans la guerre en Ukraine par la Russie, l’Iran utilisait le Hezbollah libanais pour financer et armer le polisario, toujours via l’Algérie, et c’est ce qui a précipité la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran en 2018.
Actuellement, dans un environnement géopolitique tendu, les relations entre l’Algérie et l’Iran inquiètent non seulement au Maroc mais pour toute la région Afrique du nord, Sahel, Europe, Etats-Unis et Moyen Orient, étant donné qu’une déstabilisation du Maroc par l’Iran aidée de l’Algérie équivaudrait à un nouvel ordre mondial, cela sans oublier que la présence russe et son alliance militaire avec Alger.
L’Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc et depuis le menace ouvertement, et multiplie les signes d’hostilité face au succès diplomatique de la cause du Sahara défendue par Rabat, joue aujourd’hui avec le feu de par son alliance avec les mollahs iraniens.
Les gardiens de la révolution iraniens « ne s’arrêtent pas et maintenant ils ont déclenché une dangereuse flambée d’hostilités contre le Maroc, un vieil ami d’Israël, qui a adhéré aux Accords d’Abraham », a déclaré le journaliste Ehud Yaari, un expert israélien et du Moyen-Orient qui a interviewé des sommités comme le Roi Hussein de Jordanie, le dirigeant palestinien, Yasser Arafat, ou encore le président égyptien, Hosni Moubarak.
A ce stade, le Maroc n’est plus le seul à affirmer des relations militaires suspectes et déstabilisatrices entre l’Iran et l’Algérie. Israël aussi l’avait fait, lors d’une visite officielle à Rabat de l’ancien ministre des Affaires étrangères israélien, qui avait fait part de la préoccupation de son pays « du rôle joué par l’Algérie dans la région et son rapprochement avec l’Iran ».
Plus tard, Hassan Kaïba, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères avait réaffirmé l’accusation en déclarant que « l’Algérie est devenue, depuis le début du printemps arabe, un passage pour les mouvements terroristes à l’instigation de l’Iran ».
Ehud Yaari, a indiqué que désormais des sources aux Etats-Unis, France et Espagne, lui ont confirmé que l’Algérie reçoit de grandes quantités de drones iraniens des derniers modèles Shahed. Ces drones sont destinés aussi bien à l’armée algérienne qu’au polisario.
Le journaliste a déclaré à ce sujet que l’approvisionnement du polisario en drones d’attaque kamikazes pourrait mettre fin au cessez-le-feu dans le conflit autour du Sahara et pourrait « conduire même à un conflit militaire entre le Maroc et l’Algérie ».
« L’Iran entre en scène, espérant créer un nouveau type de menace pour le Maroc: Transformer le polisario en une force militaire comme les milices qu’il a diligemment établies en Syrie, en Irak et au Yémen – comme à Gaza- et celles qu’il essaie d’établir en Azerbaïdjan, en Afghanistan et dans d’autres coins du monde », a indiqué Ehud Yaari.
La position de l’Algérie dans le dossier syrien dans lequel l’Iran, la Russie et la Turquie ont été les principales parties à négocier des accords après des années de guerre, illustre bien l’ampleur et l’enchevêtrement des relations entre Alger et Téhéran.
L’objectif de l’Iran au Maroc, rappelle le journaliste, est d’ »acquérir de nouveaux avant-postes qui augmenteront sa capacité de chantage et de menace, et bien sûr permettront de nouveaux points de départ pour semer le terrorisme.
L’Iran et le polisario mettent à nu les plans de l’Algérie
Les déclarations d’Ehud Yaari sur le plan déstabilisateur de l’axe Algérie-Iran, confirment des informations précédentes avouées par le régime de Téhéran et par les séparatistes du polisario financés par l’Algérie.
En octobre 2022, et à quelques jours d’intervalle, deux informations faisant état d’envoi de drones Shahed iraniens vers l’Algérie et le polisario ont été diffusées par des sources au sein des deux belligérants.
Le général-major Yahya Rahim Safavi, conseiller militaire personnel d’Ali Khamenei, guide suprême de la république islamique d’Iran, a annoncé, des demandes officielles de drones Shahed de 22 pays à travers le monde et des commandes réelles de certains pays où l’on trouve en tête de liste l’Algérie.
L’information a été relayée par l’agence de presse officielle iranienne (IRNA) qui a nommé les principaux alliés de l’Iran en dehors de l’Asie, l’Algérie et le Venezuela, qui ont effectué de grosses commandes de drones iraniens.
Au même moment, Omar Mansour, le soi-disant « ministre de l’Intérieur » de la milice du polisario, annonçait fièrement dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux que le polisario allait recevoir très prochainement de la part de l’armée algérienne, des drones d’attaque pour cibler le Maroc.
Ces derniers mois, en plus de relations déjà très proches entre Téhéran et Alger, les contacts entre les deux pays se sont intensifiés. En février 2022, le président Abdelmadjid Tebboune et son homologue iranien, Ibrahim Raïssi, se sont rencontrés en marge du sommet des chefs d’États et de gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) à Doha.
Le 8 janvier, le président Tebboune a été invité officiellement par Ibrahim Raissi à se rendre en Iran, selon un communiqué du ministère iranien des affaires étrangères, rendu public à l’issue d’entretiens téléphoniques entre les chefs des diplomaties des deux pays, Ramtane Lamamra et Hussein Amir Abdellahyan.
Les deux ministres avaient échangé à l’occasion de leur entretien, des questions portant « le renforcement de la coopération bilatérale » et « les derniers développements des questions internationales » et Ramtane Lamamra a fait part de la disponibilité de l’Algérie pour tenir des concertations politiques, tout en invitant à son tour le président Raissi à effectuer une visite en Algérie.
Selon certains analystes, une visite officielle du président algérien en Iran devrait être programmée après une visite en France et en Russie. Les contacts avec l’Iran se sont poursuivis et enchainés dès le début de 2023, puisque le 13 février, c’est le président algérien lui-même qui a reçu l’ambassadeur iranien à Alger, Hussein Mashalchi Zadeh, à la fin de sa mission et ont abordé «les moyens de développer les domaines de coopération entre l’Algérie et l’Iran».
Des relations qui ne datent pas d’hier
Les relations entre l’Algérie et l’Iran sont tout sauf « normales » comme l’avait avancé le ministre des Affaires étrangères algérien Ramtane Lamamra. En 2011, dès sa nomination aux Affaires étrangères, l’ancien chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi avait aussitôt effectué un voyage en Algérie pour insuffler une « nouvelle dynamique » entre les deux pays.
Peu de temps après, des preuves de l’implication de l’Iran dans le dossier du Sahara en soutenant les séparatistes du polisario à travers le Hezbollah iranien, toujours avec l’aide de l’Algérie, ont été établies par le Maroc.
En 2006, l’Iran avait organisé le premier salon commercial de l’industrie iranienne en Algérie, et le dernier voyage d’un président algérien en Iran remonte à 2008 sous Abdelaziz Bouteflika, soit très peu avant son accident cardio-vasculaire et un an après une visite officielle de l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad à Alger.
L’ex président iranien Ahmadinejad avait également effectué une escale à Alger en 2010 pour s’entretenir avec Bouteflika sur le chemin de New York, avant de participer à l’Assemblée Générale de l’ONU.
Abdelmadjid Tebboune pour sa part, a des liens particuliers avec l’Iran et est un grand connaisseur du pays. En 2002, il était stationné en Iran après une décision de Bouteflika d’envoyer plusieurs missions diplomatiques à l’étranger.