June 5, 2023
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Le parti d’Alassane Ouattara et celui de Pascal Affi N’Guessan ont formalisé le 2 mai leur entente, laquelle ne constitue pour autant un « accord électoral » en vue des élections locales, prévues le 2 septembre.

Après des mois de négociations, l’alliance est désormais officielle. Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) et le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) ont signé le 2 mai à Abidjan « un accord de partenariat » pour « la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la démocratie ».

« Nous notons tous que les plaies ne sont pas toutes cicatrisées, parce que nous n’avons pas su aller au bout d’un processus de réconciliation sincère », a déclaré Pascal Affi N’Guessan, ancien proche de l’ex-président Laurent Gbagbo. Selon lui, « la réconciliation impose de pardonner pour surmonter les déchirures et les drames du passé », ajoutant que « quoi qu’il soit arrivé par le passé, l’exigence d’un avenir commun doit l’emporter sur le désir de vengeance », justifiant ainsi la signature de cet accord avec le parti du président Alassane Ouattara.

À lire Côte d’Ivoire : le FPI d’Affi N’Guessan va-t-il vraiment s’allier avec le RHDP d’Alassane Ouattara ?

Porte-parole d’une partie de l’opposition qui ne reconnaissait pas la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé lors du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, Pascal Affi N’Guessan avait participé à la proclamation d’un « Conseil national de transition », censé remplacer le régime. Cela lui avait valu d’être arrêté en novembre 2020, d’être détenu pendant près de deux mois et poursuivi avec d’autres opposants pour « complot contre l’autorité de l’État », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme ».