M. Abiy s’est par ailleurs félicité que trois nouveaux membres du gouvernement viennent de partis d’opposition, affirmant sur Twitter que cette décision reflète un « engagement à l’inclusion ».
Le ministre des Finances et celui des Affaires étrangères restent en place, signe que le Premier ministre n’entend pas changer ses politiques économique et internationale, cette dernière étant touchée par une dégradation des relations avec les partenaires occidentaux de l’Ethiopie.
Ce nouveau gouvernement a été approuvé par une majorité des votes à la Chambre basse du Parlement.
Le Tigré est en proie aux combats depuis novembre, quand Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, y a envoyé l’armée éthiopienne pour renverser les autorités régionales issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), parti qu’il accuse d’avoir orchestré des attaques contre des camps militaires fédéraux.
Le conflit s’est enlisé durant plusieurs mois, avant que les combattants pro-TPLF reprennent de manière inattendue le contrôle de la région fin juin et que les troupes gouvernementales s’en retirent largement.
Depuis, les combats ont gagné les régions voisines de l’Afar et de l’Amhara.
Le Tigré subit ce que l’ONU qualifie de blocus humanitaire de facto, alimentant les craintes d’une famine de grande ampleur à l’image de ce qu’avait vécu l’Ethiopie dans les années 1980.