En « off » comme en « on », la France indique n’avoir pas démérité, avoir notamment payé le prix du sang pour empêcher des colonnes jihadistes de fondre sur Bamako. Au-delà de cette lecture qui ne pourra être validée que par les historiens et avec le recul de quelques années, l’état-major de l’armée française précise qu’il s’agit moins d’une débandade que d’un redéploiement : « Les armées françaises continuent le combat contre le terrorisme au Sahel, en coordination avec nos partenaires africains et internationaux », même si la présence dans la région sera divisée par deux d’ici la fin de l’année.

AP- Avec le départ du Mali du dernier soldat français de la force Barkhane, ce qui ressemblait à une idylle, en 2013, finit en queue de tilapia. Chacun essaie de faire bonne figure.
Il y a neuf ans, l’émotion de « Papa Hollande », président d’une France qu’« on » avait appelé à la rescousse au Sahel – il reste à définir la légitimité de ce « on » – l’étreignait à ce point qu’il balayait ses conquêtes politiciennes nationales pour déclarer que sa visite au Mali était, sans doute, « la journée la plus importante » de sa vie politique. Ce lundi, c’est sous un mépris glacial de la junte malienne que le dernier soldat français de l’opération militaire Barkhane passait une frontière terrestre…