Absent « sans excuse valable », Aziz Sallami, 29 ans, soupçonné de s’être ponctuellement allié à l’équipe, sera « jugé par défaut », a décidé la cour. Un mandat d’arrêt avait été délivré à son encontre après son absence lors d’un interrogatoire en décembre, mais il n’a pas été retrouvé. L’avocat général a demandé que son cas ne soit pas disjoint.
Âgés de 31 à 56 ans, les autres accusés doivent comparaître jusqu’au 16 février devant la cour d’assises spéciale du Nord. Tous sont jugés pour importation et trafic de produits stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs. Dans la salle, les cinq hommes ont le regard fermé, les bras croisés. Quatre d’entre eux, déjà condamnés pour trafic de drogue, encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
Parmi eux, trois délinquants des quartiers populaires du Havre sont soupçonnés d’être les « donneurs d’ordre » associés de ce réseau local, qui opérait pour des organisations internationales : Mohamed Mellal, 31 ans, Youssef Boukhari Sardi, 40 ans, et Karim Djemel, 42 ans. Tous trois en détention provisoire, ils ont reconnu leur participation à certaines opérations pour des commanditaires qu’ils refusent de nommer, mais ils ont contesté tout rôle dirigeant.