AP- En fin septembre 2020, le président Alpha Condé avait pris la décision de fermer 3 des 6 frontières voisines de la Guinée-Conakry (Sénégal, Guinée-Bissau et Sierra Léone). Le chef d’Etat guinéen évoquait des raisons sécuritaires. Une décision qui a eu de graves répercussions sur le plan économique. Un an après, la junte auteure du putsch qui a entraîné la chute de Alpha Condé, a, par la voix de son chef le colonel Mamady Doumbouya, annoncé la réouverture des frontières.
Bien que la raison donnée suite à la fermeture de ces frontières par l’ancien chef d’Etat guinéen soit d’ordre sécuritaire, le véritable problème se trouverait ailleurs. Lors d’un entretien accordé à France 24 et RFI, le président de la République de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló laisse entendre que la décision du président déchu était motivée par la haine qu’il nourrissait envers une ethnie en particulier. « Alpha a fermé la frontière de façon unilatérale avec la Guinée Bissau et le Sénégal. Il dit que le vice-président de Sierra Léone est un peulh. Et moi je suis de père peule et de mère Bambara par exemple et Macky Sall, c’est le peuple sénégalais qui l’a choisi », a déclaré le président Bissau-Guinéen.