Selon leur avocat, Me Nelson Moreira, joint par l’AFP, « le député est libre de ses actes et ne saurait être poursuivi, mis en prison ou exclu pour avoir émis une opinion contraire à celle de son parti quand il est dans l’exercice de ses fonctions ». Quoi qu’il en soit, un haut responsable du PAIGC qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat, indique que les cinq députés ont sept jours pour démissionner, car souligne-t-il, « la discipline est une pierre angulaire dans notre parti. Le parti sanctionnera tout militant, quel que soit son rang, s’il viole ce principe ».
Ce n’est pas la première fois que des députés du PAIGC se font exclure. En 2018, quinze députés avaient été exclus pour le même motif, renseigne l’AFP. Ils avaient par la suite créé le Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem), qui a obtenu 27 élus lors des législatives de 2019 et remporté la présidentielle de 2020.