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La tension monte en Inde autour du géant industriel Adani, après que le cabinet américain Deloitte a annoncé ce dimanche 13 août l’interruption de son audit des infrastructures portuaires du groupe. Cela pourrait renforcer les soupçons qui pèsent sur la gestion financière du conglomérat, sous la coupe d’une enquête gouvernementale. Sa chute récente a de grosses conséquences, Gautam Adani ayant été considéré le troisième homme le plus riche du monde et le plus riche d’Asie.

Le groupe Adani, évalué en dizaines de milliards d’euros, est un acteur majeur des télécommunications, des infrastructures et de l’énergie, en Inde. Mais en février, la firme américaine Hindenburg l’a accusé de graves manipulations financières via des sociétés écrans.

Le Security and Exchange Board of India, qui veille à la sécurité des marchés, enquête depuis lors : cet organisme public doit rendre ses conclusions sur le groupe auprès de la Cour suprême indienne ce lundi.

À 24 heures du verdict, le cabinet Deloitte a démissionné de la comptabilité des ports gérés par Adani, affirmant ne pas avoir obtenu assez d’informations sur des transactions suspectes.

« Il est temps pour le gouvernement de rompre l’omerta autour d’Adani », a jugé le parti du Congrès. L’opposition indienne accuse le pouvoir de couvrir les dérives du géant industriel, son patron, Gautam Adani, un des hommes les plus riches du monde, étant soupçonné de connivence avec le Premier ministre Narendra Modi.

Le groupe Adani, de son côté, a affirmé ne pas comprendre la démission de Deloitte et être prêt à faire toute la transparence sur ses comptes