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AP- Selon le Mica Center de Brest (Finistère), les attaques de navires n’ont jamais été aussi peu nombreuses depuis quinze ans.

Les pirates des Caraïbes sont toujours dans le coup. D’après le bilan annuel sur la sureté des espaces maritimes, publié lundi 9 janvier 2023 par le Centre de veille et de coopération pour l’information maritime (Mica Center) de Brest, la zone d’Amérique centrale reste celle où l’on recense le plus d’incidents de piraterie et de brigandage en 2022.

Mais là comme dans l’ensemble du monde, ces attaques en haute mer (piraterie) ou dans les eaux territoriales (brigandage) diminuent. Le Mica Center a enregistré 300 incidents en 2022, soit une baisse d’environ 5 % par rapport à 2021​, notent les auteurs du rapport. C’est aussi plus de deux fois moins qu’en 2011, année durant laquelle avaient été enregistrés le nombre record, pour les quinze dernières années, de 668 incidents.

En baisse partout, sauf en Asie

Dans le détail, le centre rattaché à la Marine nationale relève une diminution remarquable des actes de piraterie alors que les cas de brigandage sont stables​. Mais surtout, il note une exception à cette baisse générale : l’Asie du Sud-Est où le nombre d’incidents est en hausse. Six attaques ont marqué les parages du golfe de Thaïlande et de la mer de Chine méridionale.

On y dénombre aussi beaucoup de vols sur des navires au mouillage. Une forme de brigandage qui se développe, tandis que les trafics de drogue, d’êtres humains et la contrebande restent des sujets majeurs de préoccupation ainsi que le risque cyber affectant les navires comme les infrastructures portuaires​.

Quant au golfe de Guinée, il demeure perçu comme l’une des zones les plus dangereuses au monde, en raison notamment du mode d’action des pirates​. Malgré seulement huit attaques recensées en 2022.