
Le point commun entre Bangkok, Amsterdam et Prague? Toutes sont des villes prisées pour le tourisme sexuel. Mais la flambée des prix dans ces destinations pousse certains Européens à changer leurs habitudes. En ligne, des hommes s’échangent leurs astuces et conseils sur les meilleurs endroits d’Afrique du Nord où profiter de services sexuels. Vice revient sur ce phénomène qui prend de l’ampleur au Royaume-Uni.
«La Gambie est un paradis caché. J’ai la soixantaine, des kilos en trop et ne suis pas très séduisant. Mais là-bas, il est facile de trouver des prostituées», peut-on sur le lire sur le forum en ligne «UKPunting», spécialisé dans les questions relatives à la prostitution. «Vous n’avez pas besoin de vous soucier dans quel bar aller, ou même de vous demander si elles sont prostituées ou non… Une vendeuse sur la plage a même proposé de m’offrir une fellation si j’achetais l’un de ses jus!»
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En plus de partager diverses informations, de nombreux utilisateurs mettent en avant les prix défiant toute concurrence: «J’ai payé en repas, en boissons, et même une fois en sac de riz pour elle et sa famille… Mes dépenses totales n’équivalaient même pas à un quart de ce que me coûterait une visite similaire en Angleterre.» Le critère économique est la première raison qui pousse les clients européens à se rendre en Afrique du Nord. Basée en Gambie, Omari, travailleuse du sexe âgée de 27 ans, semble s’en contenter: «Les Britanniques en ont pour leur argent, car la livre a plus de valeur ici!»
Subsister
Jodie a commencé à livrer des prestations sexuelles à l’âge de 18 ans dans sa ville natale de Kumasi, au Ghana, pour compléter ses fins de mois. «Au Ghana, de nombreuses femmes vivent dans la pauvreté ou ont besoin d’argent pour aider leur famille. Pour s’en sortir, certaines ont un travail le jour et complètent leur salaire en ayant des relations sexuelles avec des touristes étrangers la nuit. C’est presque normal», témoigne la jeune femme.
«Le fait que certaines de ces personnes soient prêtes à entretenir des relations tarifées, alors qu’elles ne sont pas des travailleuses du sexe à l’origine, témoigne des grandes difficultés financières auxquelles elles doivent faire face», explique Chantelle Lunt, conférencière et écrivaine spécialisée dans les études raciales.