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Le Sénat doit aller « au bout » de l’examen du projet de loi de réforme des retraites, a plaidé mercredi 1er mars son président Gérard Larcher, affirmant vouloir faire le « maximum » en son pouvoir pour y parvenir, à la veille de l’arrivée du texte dans l’hémicycle. Alors que l’Assemblée nationale n’est parvenue à éplucher que deux des 20 articles du projet de loi dans le temps qui lui était imparti, « le Sénat doit aux citoyens et aux partenaires sociaux un débat sur l’ensemble du texte », souligne Gérard Larcher dans un entretien au Figaro

Au Palais-Bourbon, les discussions s’étaient enlisées en raison des milliers d’amendements signés en particulier par l’opposition de gauche, mais la tonalité devrait être différente au Sénat, dominé par la droite, et où « nous n’avons pas La France insoumise », fait valoir Gérard Larcher.

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« La tradition sénatoriale nous conduit à un débat sur le fond, au respect des différences et à une certaine conception de la démocratie représentative », insiste le président du Sénat, mettant en exergue « les propos » des présidents des groupes communiste et socialiste Éliane Assassi (CRCE) et Patrick Kanner (PS) qui lui « semblent plutôt s’inscrire dans cette tradition ».  « Ils exprimeront leurs désaccords, mais le feront dans le respect de l’institution », poursuit-il. Gérard Larcher a aussi appelé à ne pas « dévoyer » le droit d’amendement, alors que 4 718 ont été déposés avant le début des 110 heures de discussion prévues.