
RABAT, AP- Par son montant, le rappel d’impôts infligé par le fisc marocain à Nestlé Maroc est historique. L’administration fiscale marocaine réclame un milliard de dirhams (110 millions de dollars) à la filiale du groupe agroalimentaire suisse à la suite d’un contrôle mené par la redoutable équipe de la division nationale des vérifications fiscales relevant directement du patron de la Direction Générale des Impôts à Rabat.
Le fisc a en effet rejeté la méthode de calcul des prix de transfert appliquée par Nestlé Maroc, c’est-à-dire, les prix auxquels sont facturés les achats et les ventes des biens et services entre la société et les autres filiales du groupe, mais aussi avec sa maison-mère. Il est reproché à Nestlé Maroc d’organiser indûment un transfert des bénéfices à sa maison mère en minorant le résultat imposable au Maroc par la manipulation des prix de transfert. Depuis son siège à Genève, le groupe Nestlé a dépêché des avocats fiscalistes qui se sont joints aux consultants locaux du cabinet EY pour assister sa filiale dans la procédure engagée devant la Commission nationale de recours fiscal pour contester ce redressement.