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© FADEL SENNA / AFP Le ministre marocain des Affaires étrangères devant les deux délégations libyennes à Bouznika, lors d’une précédente réunon, le 6 septembre 2020 (image d’illustration).

RABAT, AP- Rabat organise une nouvelle rencontre entre des responsables libyens pour avancer sur le dossier de l’unification des institutions souveraines. Depuis le dialogue de Bouznika en septembre dernier, ce dossier est bloqué au sujet de la nomination des chefs de 7 institutions. Après avoir été ajournée à deux reprises, la rencontre entre Aguila Saleh, le chef du Parlement et Khaled al-Mishri le chef du haut conseil d’Etat vise à montrer que le Maroc pèse toujours comme médiateur dans le dossier.

Soutenu par Washington et les Nations unies, le Maroc œuvre depuis 2014 au dialogue inter-libyen et se pose comme « médiateur actif » pour une solution à la crise. Ces efforts ont abouti à l’accord de Skhirat signé fin 2015. UN accord devenu référence pour une solution en Libye, malgré son refus par le camp de l’est libyen.

En parallèle des rencontres de l’automne dernier à Tunis et Genève, le Maroc, toujours à la recherche d’une solution, avait organisé à Bouznika un nouveau cycle de dialogues pour la réunification des institutions souveraines. Des avancées ont été réalisées mais le blocage demeure sur la nomination des chefs de sept institutions souveraines. Un déblocage s’avère nécessaire avant les élections prévues en fin d’année.

A travers le dossier libyen, Rabat aspire à jouer un rôle de médiateur crédible plus important au niveau regional. Jouissant d’une « neutralité positive », le Royaume chérifien pari sur cette neutralité pour devancer les autres médiateurs régionaux accusés de soutenir un camp ou l’autre.

Reste que l’engagement algérien sur le dossier libyen agace le Maroc. L’Algérie avait postulé au poste d’envoyé spécial en Libye, mais la candidature de Ramtan Lamamra a été refusé par Washington, allié de Rabat.

L’année dernière, l’invitation adressé du président algérien à la conférence de Berlin sans faire de même concernant le Maroc a créé une tension entre Berlin et Rabat qui s’est aggravé depuis.

Le Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah a été le week-end dernier à Alger alors qu’il a refusé en février dernier une invitation à rabat.