Le Niger accueillera les forces de Takuba pour sécuriser sa frontière, « infestée » de terroristes

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AP- La France et ses partenaires impliqués dans la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel ont annoncé jeudi 17 février avoir décidé de retirer leurs forces militaires du Mali. Une partie de ces soldats vont être redéployés au Niger. Comme le confirme ce vendredi le président de ce pays voisin du Mali et la ministre française des Armées.

Le Niger souhaite sécuriser sa frontière avec le Mali, a déclaré ce vendredi le président nigérien Mohamed Bazoum, disant redouter le renforcement des groupes terroristes avec le départ des forces de Barkhane et de Takuba.

La France et ses partenaires impliqués dans la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel ont annoncé jeudi avoir décidé de retirer leurs forces militaires du Mali, jugeant désormais impossible de coopérer avec la junte au pouvoir dans le pays.

Des forces spéciales de Takuba, pas loin de Ménaka et de Gao

Ils ont toutefois indiqué dans une déclaration commune vouloir rester engagés dans la région et sont convenus de poursuivre leur action conjointe contre le terrorisme dans la région du Sahel, notamment au Niger et dans le Golfe de Guinée. Notre objectif est que notre frontière avec le Mali soit sécurisée​, a déclaré Mohamed Bazoum sur Twitter. Nous prévoyons qu’après le départ de Barkhane et de Takuba, cette zone soit encore plus infestée et que les groupes terroristes se renforcent, ajoute-t-il.

Mohamed Bazoum a aussi indiqué que de nouvelles bases, non loin des villes maliennes de Ménaka et de Gao, allaient accueillir des forces spéciales européennes de la force Takuba. Les nouvelles bases ne seront donc pas loin de Ménaka et de Gao, fait savoir le président nigérien. Elles accueilleront surtout Takuba, car cela a de grands avantages pour nous. Ce sont des forces spéciales avec des capacités répondant à la menace posée par les organisations terroristes, poursuit-il.

Lire aussi : Militaires au Sahel. « Le cœur ne sera plus au Mali, mais au Niger » : ce qu’a dit Emmanuel Macron

« Nid de terroristes »

Invitée sur France Info , Florence Parly, ministre française des Armées, a confirmé : Nous cherchons et nous sommes en train d’identifier un point à partir duquel nous pourrons faire deux choses. D’une part, poursuivre ces opérations de lutte contre le terrorisme dans cette zone qui continue d’être un nid de terroristes et d’autre part pouvoir réaliser nos opérations logistiques puisque nous allons poursuivre notre désengagement du Mali.

Pour Florence Parly, le président Bazoum a raison de dire que cette région est une région clé. C’est ce que nous avions identifié au sommet de Pau. La région des trois frontières est celle dans laquelle l’État islamique au grand Sahara (EIGS) c’est-à-dire la filiale de Daech au Sahel, est installé. Et c’est là que nous avons notamment neutralisé le numéro 1 de EIGS, en juin 2020. Il faut donc pouvoir continuer cette lutte contre le terrorisme […] idéalement au plus près de cette frontière entre le Mali, le Niger et le Burkina-Faso.

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