
AP-La présidente du Pérou, Dina Boluarte, a assuré ce dimanche que le gouvernement mexicain avait accordé l’asile politique à l’épouse et au fils de l’ancien président Pedro Castillo.
Mme Boluarte a expliqué que la ministre péruvienne des affaires étrangères, Ana Cecilia Gervasi, l’avait informée les jours précédents de la décision de l’exécutif dirigé par Andrés Manuel López Obrador.
« Il y a quelques jours, la ministre des Affaires étrangères (Ana Cecilia Gervasi) m’a dit que l’État mexicain avait déjà accordé l’asile politique et ce que je lui ai dit, c’est qu’elle devait procéder conformément à la loi, tout dans le cadre légal », a déclaré Boluarte dans une interview accordée à l’émission « Panorama ».
M. Gervasi a indiqué au président que les enquêtes impliquant l’ancienne première dame, Lilia Paredes, et sa sœur, Yenifer Paredes, pour organisation criminelle présumée, blanchiment d’argent et collusion aggravée ne constituent pas un obstacle pour qu’elles puissent bénéficier de cet avantage.
« Ce que le chancelier me dit, c’est que l’enquête qui se déroule au bureau du procureur général ne devrait pas avoir à interférer dans la question d’un probable asile politique », a-t-elle déclaré.
La présidente a également exprimé son rejet de l’ingérence des gouvernements étrangers, en référence à la lettre conjointe de l’Argentine, de la Colombie, de la Bolivie et du Mexique en faveur de M. Castillo.
« Nous avons fait venir nos ambassadeurs pour les consulter parce que nous n’allons pas permettre à un pays ou à un gouvernement étranger d’interférer dans l’État péruvien. Nous devrons leur demander pourquoi ils le protègent », a-t-il déclaré.
« Si Pedro Castillo n’est plus président maintenant, c’est parce qu’il a fait un coup d’État et qu’ils sont en train de le capturer pour cet acte malveillant, et qu’il a également brisé l’ordre constitutionnel », a-t-il ajouté.