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AP- Après qu’un nouveau conflit ait été déclenché par la décision française de limiter le nombre de visas délivrés à des ressortissants Algériens, des commentaires critiques ont fusé des deux côtés de la Méditerranée.

Mardi, le président français Emmanuel Macron a déclaré vouloir apaiser les tensions avec l’Algérie.

Après qu’un nouveau conflit ait été déclenché lorsque le gouvernement français a annoncé, le 26 septembre dernier, sa décision de réduire le nombre de visas accordés aux ressortissants de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, des commentaires critiques ont fusé du côté français mais aussi du côté algérien.

Le maître de conférences à Sciences-Po et auteur de « Géopolitique de l’Algérie » a analysé la nature des relations franco-algériennes :

« Aujourd’hui, les relations sont très abîmées. On a déjà vécu des situations analogues dans l’histoire tourmentée des deux pays qui ne parviennent pas à se parler sereinement. C’est toujours passionné et passionnel et c’est un énième épisode, un énième avis de tempête sur les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie. » a déclaré Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences-Po et auteur de « Géopolitique de l’Algérie ».

En dépit de ses efforts pour reconnaître les responsabilités de la France durant et après la guerre d’Algérie, le président Macron a toutefois déclaré en septembre dernier, lorsqu’il recevait les «Harkis » et leurs descendants à l’Elysée, que le pays était « dirigé par un système politico-militaire qui avait totalement réécrit son histoire ». Des propos qui constituentune forme d’ingérence pour l’Algérie.

« Accepter la réconciliation, c’est accepter d’ouvrir grand les portes et les fenêtres à la réalité, à la lumière, à la vérité historique. Et ça, c’est évidemment impossible (pour les dirigeants algériens) et impensable à ce stade. Pour autant, la majorité de la population algérienne, qui n’a pas vécu la guerre, la tragédie de la guerre d’Algérie, elle, est dans une autre perspective : elle cherche à construire une autre relation avec la France. » a expliquéKader Abderrahim.