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AP- En tant que quatrième et première économies africaines, l’Algérie et l’Afrique du Sud sont les locomotives du continent.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, «effectuera prochainement une visite d’État en Algérie», a annoncé, hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Les deux présidents, algérien et sud-africain, coprésideront à l’occasion «la 7e session de la Haute Commission mixte qui se tiendra en Algérie», rapporte la même source. Ce déplacement présidentiel a été acté, souligne-t-on, lors de la visite, hier, du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à Pretoria.

La cheffe de la diplomatie sud-africaine, Mme Naledi Pandor s’est, en effet, entretenue avec son homologue algérien sur la Haute Commission mixte, mais également autour de questions d’ordre international. Cela, «dans le cadre des concertations politiques périodiques entre les deux pays», note le communiqué des Affaires étrangères, soulignant «les relations historiques et privilégiées entre les deux pays et peuples frères, ainsi que la volonté des deux parties de renforcer leur caractère stratégique», indique la même source. Il est clair, à ce propos, que Alger et Pretoria partagent la même analyse sur les deux grandes causes, que sont la Palestine et le Sahara occidental. Une posture commune qui permet à l’Union africaine de demeurer constante sur le droit des peuples à l’autodétermination et combattre certaines velléités maroco-sionistes de pervertir la mission de l’UA. Ce sont, en effet, Alger et Pretoria qui ont été le fer de lance de la protestation contre l’entrée d’Israël en tant que pays observateur à l’Union africaine. Ce n’est évidemment pas la seule bataille qu’Alger et Pretoria ont mené ensemble. L’on rappelle, à ce propos, l’initiative du Nepad que les deux pays ont pris à bras le corps avec le Nigeria et l’Égypte. Même si les résultats ne sont pas encore là, il reste que quelques grands projets ont survécu et certains, à l’image de la route de l’unité africaine est quasi terminée. Reste la dorsale de fibre optique et le gazoduc Alger-Lagos. Au plan continental, les deux parties jouent un rôle majeur, notamment grâce à leur proximité avec les pays des Brics. L’Afrique du Sud est déjà membre et l’Algérie y adhérera bientôt. C’est là un motif de grand espoir pour toute l’Afrique en passe de devenir la prochaine source de croissance économique mondiale. Mais avant, et les deux ministres des Affaires étrangères en ont parlé, il s’agit de stabiliser «la situation sécuritaire et de paix en Afrique», pour réaliser les «objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA)», souligne le communiqué du MAE.

Il reste que toute la dynamique continentale reposera en partie sur l’essor économique des puissances régionales du continent. En tant que première et quatrième économies africaines, l’Algérie et l’Afrique du Sud en sont les locomotives. Pour l’heure, les indicateurs de coopération économique sont faibles.

La prochaine session de la Haute Commission mixte devra apporter du nouveau.