Au premier niveau de l’ancienne ambassade belge à Kinshasa, au centre-ville, près de dix juristes et cadres du Rassop sont rassemblés autour d’une table, jonchée de dossiers avec la Constitution et la loi électorale.
Ce Regroupement existe depuis 2017 mais n’a été autorisé à déposer les dossiers de ses candidats qu’une semaine avant la date de clôture en raison de lenteurs administratives au niveau de la Céni et du ministère de l’intérieur. Conséquence : seuls les dossiers de 87 des 500 candidats prévus ont été soumis.
Jules Namoli explique : « Notre liste n’était pas transmise à la Ceni, ce qui nous a empêché de déposer nos candidatures. Il n’est pas concevable que certains partis aient bénéficié d’un délai de 20 jours et qu’à notre tour, on nous donne 7 jours. C’est inconcevable ! ».
Les arguments d’Arloquin Ntumba sont beaucoup plus juridiques : « L’article 7 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, combiné avec l’article 12 de la Constitution, prévoient l’égalité de tous devant la loi. Le Rassop étant un regroupement politique, il avait également le droit de bénéficier des délais légaux, ce qui n’a pas été fait du fait d’un désordre au sein de la Ceni. »
Claude Bafuafua, le responsable de la centrale électorale du Regroupement, est suspicieux : « C’était une façon de la casser. Nous ne savons pas pourquoi la Ceni a joué ce rôle-là pour pouvoir nuire au Rassop. »
À la clôture du dépôt des recours, la Cour Constitutionnelle n’aura que dix jours pour rendre sa décision.