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AP- Certaines informations font état d’une probable future extradition aux États-Unis de l’ancien chef des renseignements de Kadhafi, Abdallah al-Senoussi. Le gouvernement Dbeibah garde le silence sur cette affaire mais la famille Senoussi affirme qu’elle a perdu le contact avec lui depuis plusieurs jours.

« Bien que nous n’ayons aucune source officielle qui le confirme pour le moment, nous n’avons pas confiance en ce gouvernement provisoire », clame le cousin d’Abdallah al-Senoussi, réclamé par Interpol.

La famille et la tribu Senoussi menacent de couper l’eau et la production pétrolière si les informations, non confirmées par le pouvoir public, sur l’extradition de l’ancien responsable du service des renseignements libyen vers les États-Unis étaient avérées.

Abdallah al-Senoussi est cité dans le dossier d’investigation ayant conduit au transfert, la semaine dernière à Washington, de l’officier de renseignement Abou Agila Mohammad Massoud. Il a été présenté devant un tribunal américain. Depuis, le gouvernement d’Abdel Hamid Dbeibah essuie des attaques et des critiques virulentes qui dénoncent une extradition « illégale et brutale ».

Violer la souveraineté nationale

Des manifestations sont organisées tous les jours et le Premier ministre Dbeibah est accusé de violer la souveraineté nationale « pour servir ses propres intérêts ». « Livrer Abdallah al-Senoussi aux Américains, c’est livrer l’archive des renseignements libyens à un pays étranger, une atteinte à la souveraineté et la sécurité nationale », estiment de nombreux parlementaires.

Dans le doute, la famille Senoussi réitère la demande de libération pour des raisons de santé de ce cacique de l’ancien régime, emprisonné depuis 2012.