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L’Inde a présenté mercredi des hélicoptères, des drones et des pièces d’artillerie produits localement aux chefs d’Etat-major et aux autorités de 31 pays africains, le géant d’Asie du Sud et premier importateur d’armes au monde ambitionnant de devenir un grand exportateur.

L’hélicoptère de combat léger indien Prachand survole un oiseau lors de l’inauguration de l’Aero India 2023 sur la base de Yelahanka à Bengaluru, en Inde, le 13 février 2023© Aijaz Rahi/AP

L’Inde a présenté mercredi des hélicoptères, des drones et des pièces d’artillerie produits localement aux chefs d’Etat-major et aux autorités de 31 pays africains, le géant d’Asie du Sud et premier importateur d’armes au monde ambitionnant de devenir un grand exportateur.

L’Inde a injecté des milliards dans le secteur de la défense afin de devenir moins dépendante des importations, notamment de la Russie, et de renforcer la frontière qu’elle partage avec la Chine et que les deux puissances contestent.

Mais elle s’efforce aussi de vendre ses équipements militaires made in India ciblant, en particulier, les pays qui n’ont pas les moyens de s’offrir du matériel conçu en Occident, beaucoup plus coûteux.

Mercredi, l’armée indienne a mené une simulation d’opération militaire mettant en scène des commandos avec des drones, des véhicules blindés, des hélicoptères et des robots de déminage.

L’opération s’est déroulée à Pune (ouest), principal centre de fabrication de matériel militaire du pays. Elle intervient après neuf jours d’exercices militaires conjoints avec 23 pays africains, dont l’Éthiopie, l’Égypte, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, le Rwanda et l’Afrique du Sud.

« Nous fabriquons des équipements abordables et fiables », a déclaré à l’AFP VG. Patankar, général indien à la retraite, lors de l’événement organisé mercredi.

En février, l’Inde a inauguré sa plus grande usine de fabrication d’hélicoptères, quelques mois après avoir dévoilé son premier porte-avions de conception locale et testé un missile balistique à partir de son premier sous-marin à propulsion nucléaire made in India.

Le pays espère, ces prochaines années, plus que doubler ses exportations annuelles d’armes et engranger quelque 5 milliards de dollars contre environ 1,7 milliard de dollars actuellement.

Moins de 20% de ses exportations d’armes sont actuellement destinées à l’Afrique, avec des clients tels que l’Égypte, l’Éthiopie, le Mozambique, l’île Maurice et les Seychelles, ont déclaré à l’AFP des responsables sous couvert d’anonymat.

Le directeur de la Society of Indian Defence Manufacturers, SP. Shukla, a précisé à l’AFP que les propositions commerciales indiennes à l’Afrique se concentraient sur des équipements de nature « défensive », tels que des véhicules blindés, des radars et du matériel de télécommunications.

Euronews français
L’Inde présente à l’Afrique sa production d’équipements militaires

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Le gouvernement se dote d’un référentiel national de lutte contre les engins explosifs d’ici à l’horizon 2027, au cours d’un atelier, ouvert ce mardi 28 mars 2023, en présence d’un journaliste de APA.

550 incidents terroristes, liés à l’utilisation des engins explosifs improvisés (EEI), ont fait environ 1091 victimes dont 544 morts et 547 blessés, de 2017 à 2023, a rapporté le Secrétaire permanent de la Commission nationale de contrôle des armes (CNCA).

L’intendant-colonel-major Anselme Sanou a expliqué que les groupes terroristes ont déjà utilisé ces EEI dans 09 des 13 régions du pays, avec une plus grande propension pour le Sahel et l’Est.

Les EEI constituent l’un des modes opératoires des groupes terroristes au Burkina, a reconnu le ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly.

Pour lui, ils sont « une menace réelle ». Les EEI sont un frein aux efforts de sécurisation du territoire national, entravent le déploiement de l’aide humanitaire, détruisent les infrastructures socio-économiques et sont source de stress et de psychose au sein des populations, a constaté le ministre de la Défense.

Pour y faire face, le pays se dote d’un projet de Stratégie nationale de lutte contre les engins explosifs improvisés, couvrant la période 2023-2027.

« L’ampleur du phénomène nous obligent à inscrire la lutte dans un processus qui prend en compte, en amont, la prévention et en aval des actions de détection et de neutralisation », a indiqué le SP/CNCA.

C’est une première sur le continent africain qu’un pays élabore un référentiel de lutte contre les engins explosifs. L’initiative bénéficie de l’accompagnement des Nations-Unies.

La Directrice du Service de lutte anti-mine des Nations unies (UNMAS), Ilene Cohn, a estimé que le Burkina dispose des ressources nécessaires pour lutter contre les EEI. Toutefois, « il est utile de regrouper toutes les stratégies dans un même document, dans une approche holistique et de sorte à avoir une synergie d’actions », a-t-elle fait savoir.

L’adoption et la mise en œuvre du référentiel permettra de renforcer les capacités des acteurs, de détecter les précurseurs, de détecter et de détruire des mines, de limiter de la prolifération des éléments constitutifs des engins, de sensibiliser les populations…

A terme, la vision est de faire en sorte que d’ici à l’horizon 2027, le pays soit exempt de toute menace liée aux Engins explosifs improvisés.

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