
AP- L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a constaté dans un rapport que les exactions et les menaces perpétrées par des groupes armés à Gao, au nord du Mali, sèment la misère et le chaos poussant des populations à fuir la région. Le HCR appelle un soutien accru de la communauté internationale à agir pour les personnes récemment déplacées dans ce pays du Sahel central.
« Le Mali semble être une crise oubliée », s’est alarmé Mohamed Touré, le représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) dans le pays, lors d’une déclaration à la presse, mardi 24 janvier.
L’ONU s’est en effet alarmée de la situation dans le nord du pays, où des groupes armés sèment « la misère » en profitant du « vide » laissé par le retrait des forces françaises dans cette région désertée par l’État.
« Des groupes armés terroristes répandent la terreur »
À la suite du coup d’État militaire de 2020, Bamako s’est rapproché de la Russie et a pris ses distances avec la France, qui a retiré ses derniers soldats du pays en novembre, mettant fin à l’opération antijihadistes Barkhane lancée en 2014 au Sahel.
Conséquences, l’organisation a constaté que des « déplacements massifs de populations » fuyant la guerre « ont été observés » dans le nord.
« Depuis le départ de Barkhane et des troupes européennes, il y a un vide » dans le nord, a poursuivi M. Touré. « Aujourd’hui, il n’y a plus d’autorités étatiques dans la région. Celle-ci est donc laissée aux mains des groupes armés terroristes qui y répandent la terreur, les meurtres, les viols et sèment la misère », a-t-il ajouté