« Ces forces meurtrières ont participé avec l’armée malienne à une opération de parachutage sur un marché dans le village de Moura où ils ont affronté plusieurs moudjahidines avant d’encercler cette localité pendant cinq jours et tuer des centaines de civils innocents », ajoute le texte.
Selon le même communiqué, « les moudjahidines ont par ailleurs fait face à deux opérations de parachutage menées par les mercenaires au-dessus des falaises de Bandiagara, à 70 km de Sévaré (centre du Mali, NDLR). Les moudjahidines ont réussi à confisquer des armes des mercenaires qui ont pris la fuite ».
Le Mali est plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler.
Dirigé par des militaires depuis août 2020, le pays a fait appel massivement à ce qu’il présente comme des « instructeurs » venus de Russie alors que les Occidentaux (Paris et Washington notamment) dénoncent la présence dans le pays de « mercenaires » du groupe privé russe Wagner, ce que démentent fermement les colonels maliens au pouvoir.
Moura a été le théâtre fin mars d’une opération controversée de l’armée malienne. Selon les autorités de Bamako, les soldats maliens y ont « neutralisé » 203 jihadistes, mais l’ONG Human Rights Watch (HRW) accuse des membres des Forces armées maliennes (FAMa) d’y avoir exécuté sommairement 300 civils, avec l’aide de combattants étrangers.
La mission de l’ONU au Mali (Minusma) demande depuis lors en vain aux autorités maliennes de l’autoriser à se rendre sur place pour enquêter afin de faire la lumière sur ces événements.