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Au Burkina Faso, le parquet militaire a requis ce Mardi 08 Février, des peines de prison sévères à l’encontre de l’ex chef d’état Burkinabè, Blaise Compaoré et plusieurs de ses proches. 30 ans de prison ferme, c’est la peine requise par le tribunal militaire contre l’ancien président ainsi que l’ex commandant de sa garde rapprochée, Hyacinthe Kafando, tous les deux absents du pays.

Ce dernier selon des informations parues sur le site Netafrique.net, ‘’est soupçonné d’avoir mené le commando qui a tué Thomas Sankara et ses collaborateurs’’. Autre figure emblématique du régime Compaoré à écoper d’une condamnation lourde à 20 ans de prison, le Général Gilbert Diendéré, ancien commandant du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP). Ce rebondissement dans le dossier Sankara remet au centre du débat la question de l’avenir de l’ex numéro 2 du Comité National de la Révolution (CNR) dirigé par le capitaine Thomas Sankara, lui-même assassiné le 15 Octobre 1987 dans des conditions encore non clairement élucidées.

Évincé du pouvoir en Octobre 2014 suite à une insurrection populaire, Blaise Compaoré vit toujours reclus en Côte d’Ivoire dans l’attente d’une lisibilité plus concrète de son avenir politique en lien avec son retour au bercail qui semble s’éloigner de plus en plus avec cette condamnation.

Difficile dans le contexte actuel d’envisager un retour probable de l’ancien chef d’état à moins que le processus de réconciliation annoncé par les militaires dès leur prise du pouvoir ne laisse entrevoir une issue favorable dans le long terme.

Raoul Mobio