AP- Le comédien japonais et star des films d’arts martiaux Sonny Chiba est décédé à l’âge de 82 ans. Grand fan devant l’éternel, Quentin Tarantino lui avait offert un petit rôle dans Kill Bill.
S’il était peu connu du grand public occidental, Sonny Chiba était une véritable icône dans son pays natal, le Japon, et pour les fans de films d’arts martiaux. L’acteur s’est éteint à l’âge de 82 ans, des suites d’une infection pulmonaire causée par la COVID-19. Le jour exact du décès n’a pas été révélé pour l’instant. Selon les informations relayées par la presse japonaise, Sadao Maeda, de son vrai nom, avait contracté le virus fin juillet avant que son état ne s’aggrave brutalement le 8 août dernier, nécessitant une hospitalisation. Né le 23 janvier 1939 à Fukuoka, sur l’île de Kyushu, Sadao Maeda avait étudié différents arts martiaux dès son adolescence mais sa discipline de prédilection restait le karaté. Dans les années 60, il répond à une petite annonce du studio Toei qui recrute de nouveaux talents pour ses productions. C’est grâce à son rôle dans la série d’espionnage Key Hunter qu’il gagne en popularité et qu’il est affublé du surnom de Sonny Chiba.
Une idole de Quentin Tarantino
Durant les années 70, il s’illustre dans des films d’arts martiaux comme The Street Fighter (1974) où il invente le personnage de Surugi, un homme de main ultra violent. Suivant les traces de Bruce Lee, devenu lui une star mondiale, Sonny Chiba enchaîne les films de karaté dont les titres français laissent rêveur : La Karatigresse aux mains d’acier ou Autant en emporte mon nunchaku (en fait, la suite de The Street Fighter). Ce film connaît une renommée en 1993 quand Quentin Tarantino y fait référence dans son scénario pour True Romance de Tony Scott. Sans doute l’un de ses plus grands fans, le cinéaste de Pulp Fiction offre un personnage à Sonny Chiba dans le premier volume de son Kill Bill, en 2003. Tarantino lui donne le rôle de Hattori Hanzo, le même nom que l’acteur portait dans une série de 1980 baptisée Shadow Warriors. Hollywood lui emboîte le pas en lui proposant de jouer le méchant dans Fast And Furious : Tokyo Drift, en 2006. Pour les nostalgiques des années 80, il avait aussi tenu un rôle dans la série jeunesse X-Or.
Sonny Chiba, un maître des arts martiaux
Réalisant lui-même toutes ses cascades, Sonny Chiba est aussi le fondateur, en 1970, de la principale école de formation de cascadeurs au Japon, le Japan Action Club. Combattant dans ses films à mains nues, il était détenteur de ceintures noires dans plusieurs disciplines comme le karaté, le judo ou le ninjitsu. Il laisse derrière lui trois enfants qui sont tous devenus acteurs.