Les rangs des groupes armés ont été grossis pas le ressentiment d’une jeunesse locale, pauvre et sans emploi, qui accuse les autorités de s’emparer sans partage des richesses locales.
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AP- La brousse est silencieuse, la faune a disparu. Autour de la ville portuaire de Palma, dans le nord-est du Mozambique, théâtre il y a plus d’un an d’une violente attaque jihadiste, ceux qui osent revenir replantent les champs, survivant dans l’attente des premières récoltes.
La province pauvre et à majorité musulmane du Cabo Delgado, frontalière avec la Tanzanie, est frappée depuis 2017 par des attaques de groupes armés affiliés au groupe Etat islamique.
En mars 2021, un raid meurtrier minutieusement planifié a dévasté Palma, 75.000 habitants. Le mégaprojet de gaz naturel du groupe français TotalEnergies, à seulement quelques kilomètres, a été stoppé net.
Depuis, la vie et les gens reviennent lentement mais tout manque: « Quand nous avons fui dans la brousse nous avons mangé ce que nous avons trouvé, des singes, des éléphants. Nous commençons à replanter nos champs, mais nous avons besoin que le gouvernement nous aide », confie à l’AFP Henriques Laba, chef d’un du village de Mute, dans le district de Palma.
Mais les autorités locales ont déserté. Le centre administratif de Palma n’est plus que ruines. Les jihadistes se sont acharnés sur les bâtiments gouvernementaux, symboles d’un Etat accusé d’avoir depuis longtemps abandonné la population locale.